Sirius Lupus Lux, praticien des arts noirs – L’interview.

Comme je me sentais un peu seul à bord, ça faisait un moment que j’avais envie d’inviter des copains. Donc voici, le premier (et pas des moindres) à se prêter au jeu : Sirius Lupus Lux. Même si nos visions de la magie et nos pratiques divergent en de nombreux points, Sirius est une des personnalités du monde ésotérique les plus charismatiques et attachantes que j’ai pu croiser sur les réseaux sociaux. J’apprécie son franc-parler, sa plume acérée et son sens de l’humour, c’est donc avec un grand plaisir que je le reçois ici et j’espère que vous savourerez cette interview avec un plaisir identique à celui que j’ai eu à la mener. Avant de lui laisser la parole, je tiens à préciser que compte tenu de l’éloignement géographique, l’entretien n’a pas eu lieu en face à face, mais sur la base d’un questionnaire que j’ai envoyé à Sirius. Au cours de multiples échanges, nous avons essayé de rendre cette interview aussi interactive que possible et j’espère que nous y sommes parvenus. Je remercie Sirius d’avoir accepté ces conditions d’autant plus que ce mode opératoire a été générateur de beaucoup plus de travail de sa part que si j’avais retranscrit ses propos. De plus, comme votre serviteur est un gros paresseux, Sirius a dû lui-même rédiger les notes de bas de page. On l’en remercie. Allez trêve de bavardage, laissons la parole au grand méchant loup.

Nazteratom : Bonjour Sirius, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Sirius Lupus Lux : Salut Nazeratom, tout d’abord je te remercie de cette interview, c’est un énorme privilège que tu m’accordes !

N : Tout le plaisir est pour moi.

S.L.L : Pas grand-chose à dire sur ma présentation, je suis un petit belge de 42 ans perdu dans sa campagne, passionné de magie et de sorcellerie. À vrai dire, ma personne n’a que très peu d’importance, et je préfère être reconnu pour ce que mes recherches et mes expériences ont pu apporter et pourraient apporter en tant que modeste contribution à l’ésotérisme contemporain, que pour le bonhomme derrière le masque.

N : Tu te qualifies de « praticien des arts noirs », comment définirais-tu ce terme ? Est-il équivalent à des expressions comme « magie satanique » ou « voie senestre » ? Si non, quelles sont les différences entre ces « disciplines » ?

S.L.L : Effectivement. Bien qu’ayant été initié et instruit par des personnalités bien connues du milieu occulte comme Nahéma-Nephthys, Axaphat ou encore Athénos-Orphée ; je ne me définis pas comme le voudraient les traditions qui me furent enseignées comme « maître ». Peut-on se déclarer « maître » ? Maître de quoi, maître qui ? …Cela reste illusoire tout simplement. Aussi, le terme de praticien me sied particulièrement bien (voire mieux), en ce sens que j’ai acquis des connaissances qui me permettent de pratiquer, d’évoluer et d’œuvrer dans le cadre de certaines formes de magies.

Les arts noirs sont pour moi une vision panoramique de plusieurs pratiques considérées comme malsaines et encore tabous par bons nombres de gens en raison des croyances en vigueur dans le paysage occidental. Cela va du clou planté dans une chaussure visant à enchaîner une cible d’un maléfice à l’évocation d’entités dites sombres au sein d’un système magique. Dans le langage populaire, on parle alors de « magie noire ». Le terme senestre nous vient du latin « sinister », désignant indirectement la gauche ou le sens contraire. Comme tu le sais, toute chose/vie/idée connaît son contraire : la nuit pour le jour, l’hiver pour l’été, la terre pour le ciel, la haine pour l’amour, la gauche pour la droite, le pôle nord pour le pôle sud, etc…( la liste est longue) ; ce qui nous rappelle sans détour la fameuse table d’émeraude dont tu parles d’ailleurs dans ton ouvrage. Aussi pour moi, la voie sombre, senestre, noire, qu’importe le nom que l’on lui porte, utilise et symbolise une volonté de retour au chaos originel loin des considérations éthiques ou religieuses. C’est un chemin difficile et douloureux qui conduit l’adepte au centre de sa propre part des ombres et qui l’amène à résonner avec tous les archétypes de cette nature. Pour prendre une métaphore simple, certains aiment les papillons colorés, le rire la danse et les chansons, d’autres se sentent en phase avec la mort, le diable et ses multiples visages ou encore le parfum âcre de l’Harpagophytum1.

L’ensemble des disciplines magiques qui convergent par leurs philosophies, par leurs ancrages idéologiques vers une structure chaotique requièrent toute ma sympathie. Dès lors, il n’y a ni Seth, ni Satan, ni Lucifer, ni Hadès qui soient ; il n’y a que des noms donnés par les obédiences sur l’échelle de la culture et du temps pour tenter de définir à « l’à peu près » cette vision de la nature inverse, mais pourtant bien présente. Nourrir la volonté d’arpenter les sentiers obscurs de l’être, c’est aussi admettre que nous pouvons être à la fois un sale con et un bienfaiteur , un mari aimant et un fornicateur invétéré. ; c’est finalement accepter d’être à la fois ombre et lumière….Et ça c’est beau !

N : Bien d’accord avec toi, je pense qu’il faut apprendre à connaître sa part d’ombre et à la laisser s’exprimer dans des domaines contrôlés comme l’activité artistique par exemple. Les gens qui pour des raisons religieuses ou une certaine hypocrisie sociale, la nient et la refoulent se condamnent selon moi à une autodestruction à plus ou moins long terme. Tout corps comprimé sans soupape de sécurité est voué à exploser.

Entités 

N : Comme tu le sais, je vois plutôt les entités qu’on utilise en magie (anges, dieux, démons…) comme une interface avec une partie profondément enfouie de notre inconscient, quelque chose qui au final n’existe que dans la tête du mage, mais qui peut tout de même lui conférer un pouvoir considérable quand il y accède. Valides-tu cette théorie ou penses-tu que les entités sont des sortes d’organismes qui errent autour de nous un peu comme des microbes ou des puissances ancestrales endormis au fond de l’océan comme le Cthulhu de Lovecraft ? Ou encore autre chose…

S.L.L : Arf… Depuis 2013, date de mes initiations et mes apprentissages, je ne peux malheureusement pas répondre avec certitude à cette question. Pour être parfaitement honnête, c’est une question à laquelle personne ne pourrait répondre, si ce n’est que sur base de conviction personnelle. De mon point de vue, la thèse des égrégores et des psychoplasmes2 tendent à répondre à une forme de compréhension humaine. Nous entrons ici dans une dimension qui nous dépasse tous largement. Dans tous les cas, j’ai vécu et fais vivre des événements intenses à mes élèves ou aux rares personnes qui sont entrés dans mon occultum ( = sanctuaire sorcier) qui font que toutes les théories sont possibles et viables à la fois, mais qu’actuellement, rien n’est mesurable donc ne reste que dans le cadre du subjectif. Cet écart, ce gouffre de compréhension entre réalité(s) et croyance(s) reste selon moi de l’initiative de la science, et pas de ma personne. De mon humble position, je n’ai fais que constater que des choses étranges se produisent parfois lors des opérations magiques, et m’indiquent clairement que des puissances invisibles dépassant largement notre propre compréhension existent, quelque part. À chacun dès lors de vivre ses expériences, en attendant que l’on nous révèle un jour peut-être l’existence des grands anciens, de Dieu, du Diable ou des extra-terrestres….Tout ceci n’est encore probablement qu’une question de temps…. Rappelons-nous, il y a encore moins d’une (à plusieurs) centaines d’années, on attribuait au paranormal le phénomène électricité statique ou encore l’explication de la gravité terrestre… Le problème reste que la communauté scientifique actuelle est plus engagée à produire de la viande sans viande, à faire pousser des tomates génétiquement modifiées ou à fabriquer et vendre des vaccins visant à se protéger contre les virus produits par l’homme et utilisés comme arme de destruction massive…. Tout ceci à échelle mondiale pour satisfaire les lobbys fortunés qu’à se pencher vers de telles études. Un jour peut-être donc…

N : En regardant tes vidéos et certaines de tes photos sur le net, j’ai vu que tu as obtenu des manifestations physiques lors de tes rituels comme des modifications de température et de pression ou des formes plus ou moins évocatrices qui apparaissent dans la fumée d’encens ou sur ta palette de peinture. Peux-tu nous parler un peu plus en détail de ces phénomènes. As-tu une ébauche d’explications et si ça ne te dérange pas, peux-tu nous faire partager les plus spectaculaires auxquelles tu as assisté ?

S.L.L : Oui, des anecdotes j’en ai beaucoup…Pour ceux qui suivent ma page, je m’amuse parfois à les filmer ou à les prendre en photo, les résultats sont parfois surprenants. Il m’arrive aussi de poser un thermomètre sous mon triangle de manifestation pour observer les variantes de température au sol et il m’est déjà arrivé de voir des écarts allant jusqu’à 7° de plus ou de moins. Le plus flagrant dans tout cela c’est le ressenti d’ambiance entre le sanctuaire au repos, et le sanctuaire actif. Ceux qui ont vécu une initiation chez moi peuvent d’ailleurs en témoigner. Entre le moment où il quitte la zone profane pour entrer dans l’occultum ( ils ont les yeux bandés à ce moment) ils ressentent par eux-mêmes la différence de charge. Nul besoin d’être médium pour se rendre compte de la lourdeur du lieu lorsque les forces évoquées sont en branle. Sans cela, je pourrais parler de personnes décédées qui apparaissent dans le miroir des âmes, d’objets qui parfois se déplacent seuls, de bougies qui refusent de s’éteindre, ou de la notion du temps qui disparaît ( commencer un rituel censé durer 45 minutes, et en décrocher sans m’en rendre compte 4 heures plus tard…) . Des plaies aussi qui apparaissent sur le corps à des endroits improbables…Par contre pas de diable flamboyant apparaissant dans du soufre, ni de tête qui tourne à 180° avec du vomi vert.

N : Ah, ah, là tu anticipes sur la suite de l’interview, à croire que tu as des capacités de divination. Pardon, je te laisse reprendre le fil de ton explication, mais on reparlera fatalement du fameux vomi vert.

S.L.L : Les apparitions dans la fumée d’encens sont par contre fréquentes lors des évocations de génies ou de démons, mais l’on pourrait alors parler de paréidolie… J’ai néanmoins, et ceci m’est personnel, la conviction que ces forces invisibles utilisent la fumée d’encens, le reflet d’un miroir ou encore la palette de couleur comme moyen de s’introduire physiquement dans notre plan physique. J’ai également vécu, et mon épouse aussi, des phénomènes de possessions volontaires…C’est très impressionnant.

Nécromancie

N : Dans tes vidéos, tu parles de nécromancie… de renseignement. Peux-tu nous dire en quoi ça consiste ? Tu rentres vraiment en contact avec les défunts ? Ou est-ce une partie de ton esprit qui revêt leur personnalité ? Ou encore une autre entité qui transmet leur message ou même usurpe leur identité ? Pour être clair, imaginons que tu veuilles te connecter avec le fantôme de Jimi Hendrix, histoire d’obtenir quelques tuyaux pour devenir un virtuose de la guitare. Si ton rituel opère, que va-t-il se produire ? C’est ce brave Jimi en personne qui te parle ou ton propre mental qui revêt sa personnalité en assemblant les infos dont tu disposes sur lui et la vision que tu te fais du personnage ou un autre truc qui passe par là et joue l’imposteur ?

S.L.L : La nécromancie de renseignement est un procédé issu de l’antiquité que Nahéma-Nephthys avait reconstitué sur base des textes anciens. L’idéologie que cette magie suppute est que seul les ombres, c’est à dire l’esprit des morts décédés de façon violente et non-naturelle ( suicide, maladie, accident) sont en mesure de réagir et de se manifester sous la forme d’appel ritualisé. Cet acte se fait sur base d’une autorité sacrale psychopompe. Chez Nahéma-Nephthys, c’était le culte d’Hécate qui tenait majoritairement ce rôle. Les égrégores divins de l’antiquité sont d’ailleurs parfaitement adaptés à ce rôle : Anubis, Hécate, Hadès, etc. La nécromancie de renseignement est donc un moyen magique de procéder à l’appel de l’une de ces « ombres » et de lui confier une tâche ( faire passer un message à un mort que l’on ne peut plus contacter, réaliser un envoûtement de nuisance ou obtenir une information issue de l’autre plan), en échange d’offrandes spécifiques comme l’eau et le sang ( de boucherie je précise !), qui sont principalement les condensateurs permettant d’attirer leur attention ( les morts ont toujours soif) et de les soumettre ensuite.

De mon côté, je ne suis pas vraiment pote avec la déesse Hécate, ce n’est pas un secret. Ma première entrée dans son sanctuaire, le Hiéro, me l’a vite fait comprendre. … Les divinités sont capricieuses et choisissent leurs prêtres et leurs prêtresses. En moins de deux pas après avoir franchi le seuil , j’ai ressenti une intense douleur dans les burnes qui m’ont démontré que je n’y étais pas la bienvenue. Depuis, j’ai travaillé de mon côté par diverses méthodes et d’autres entités sacrales psychopompes pour obtenir des résultats tangibles. Résultats que j’expose d’ailleurs dans mon futur livre à paraître ( le moment venu j’en ferai la promotion).

Au sein de mon approche, j’ai communiqué avec plusieurs défunts de manière tangible, mais ceux-ci ne répondent pas toujours de suite. Cet entretien se fait principalement par la voie du subconscient et des rêves. Néanmoins j’ai reçu quantité d’informations par les voies de l’écriture automatique et du système dit « oui-ja » et il m’est arrivé de voir dans le miroir les défunts concernés . Mon plus jeune cousin par exemple m’est apparu durant 6 secondes environ dans le reflet, et mon ancien chef de section m’a demandé d’arrêter de lui peler les couilles ( je cite juste !) . Tout cela dépasse, je pense, l’ordre de notre compréhension humaine focalisée sur nos cinq sens primaires. Dans le cadre de mes expériences, j’aurais aimé recevoir chez moi des personnes qui ont perdu un proche dans les circonstances d’un suicide ou d’une mort non-naturelle…Mais je n’ai pas les compétences psychologiques nécessaires pour savoir les guider correctement. Peut-être qu’à la suite de cet interview, quelques-uns se manifesteront pour se porter volontaires à une telle expérience….

Je n’ai par contre jamais essayé le bon vieux Jimmy ou encore le fumeux Bob… Un jour peut-être. En termes de résultat, je ne peux que confirmer que seuls les morts pré-maturés répondent aux appels… Après, est-ce bien eux ou autre chose, je ne peux malheureusement pas répondre à cette question, et là encore, personne ne le pourrait.

Tout ce que je puisse affirmer, c’est que des choses se produisent sur base des rituels et que des fréquences répondent d’une manière ou d’une autre. Il est dans ce cadre bien difficile d’affirmer avec une certitude absolue que c’est bien l’esprit de tonton Jules, le démon Asmodée, l’ange Gabriel, Papa Legba ou le génie kabbalistique Véhuiah qui pointe son pif lors d’une évocation ou d’une conjuration ; et cette démarche, quelle que soit la pratique commise , reste malheureusement extrêmement subjective et bordée de croyances diverses.

Démons

N : Tu travailles avec des démons. J’aimerais qu’on essaie ensemble de définir ce qu’est un démon. Je vais déjà commencer par déclamer mes maigres connaissances sur le sujet puis tu me donneras ta vision des choses. D’après, ce que j’ai cru comprendre, les démons sont une représentation chrétienne et pervertie d’anciennes divinités païennes. Par exemple, le diable des chrétiens serait inspiré de divinité cornue comme Pan ou Cernunnos. Pour éviter la concurrence, l’église aurait rendu « mauvaises » ses divinités qui à la base ne l’étaient pas forcément même si elles étaient redoutées pour leur toute-puissance. Quand on lit un livre comme le Prince de ce monde de Nahema-Nephthys que tu cites assez régulièrement, on s’aperçoit que certes les démons sont surpuissants, mais qu’il va surtout y a voir un prix à payer à commercer avec eux du genre y laisser sa raison ou ses gonades. Qu’est-ce qui peut donc pousser à faire ce choix si ce n’est une attirance esthétique ou un certain goût du risque. Qu’est-ce que tu donnerais comme conseil à un petit jeune qui souhaite se lancer dans les arts noirs ? Par où devrait-il commencer ? Après ce long pavé, je te laisse la parole.

S.L.L : La dénomination démon est plus que probablement inspirée du mot grec daïmôn, qui dans l’antiquité était le terme pour désigner les esprits. Les grecs parlaient de cacodaïmônes ( mauvais esprits) et d’ Agathodaïmönes ( les esprits bons). Loin d’être historien, les débuts du christianisme ne semblent pas s’être fait dans le partage de bon sens et la franche camaraderie. Pour imposer à l’occident une idéologie religieuse unique fondée sur un Dieu unique, il a fallu dicter à grands coups de bâton des lois et dresser des épouvantails terrifiants. Les anciennes divinités celto-germaniques, les panthéons gréco-romains puis d’autres issus des traditions hébraïques et assyro-babyloniennes sont donc devenues au fil du temps de forts convenables « adversaires » pour l’homme et pour ce Dieu unique, inspirants la peur et la terreur dans les mentalités populaires qui n’avaient pas d’autres choix que de se convertir à l’idéologie monothéiste. Ce pauvre Diable que nous connaissons tous et sa horde de gredins ne sont donc que le fruit d’un bricolage ésotérique et politique organisé pour contrôler et diriger les masses.

Concernant mon choix de direction, il remonte à mes 15ans, date à laquelle j’ai conclu mon premier pacte (qui s’est d’ailleurs concrétisé malgré la simplicité naïve du rituel que j’avais entrepris). C’est à partir de là que j’ai ressenti que le sentier de la main gauche était pour moi comme une évidence. Certains aiment bosser le jour, d’autres la nuit, car l’environnement résonne de manière propice avec leur nature profonde. Personnellement, je ne me suis jamais senti en phase avec la kabbale et la théurgie, ni même avec les démarches d’évolutions spirituelles ou les retours à l’unité. Je suis plus attaché aux valeurs simples de la vie et au matérialisme. En ce sens les démons et leurs compétences sont en parfaite synchronie avec mes propres ambitions, avec mes vices et mes envies.

Si les démons sont de formidables enseignants, ils sont aussi légataires de la condensation d’informations négatives et néfastes au sein de l’inconscient collectif ; c’est ce qui engendre en quelque sorte la difficulté de correspondre avec eux d’une manière ou d’une autre. Ils ont le potentiel pour influer directement ( ou indirectement)sur nos personnes, sur nos environnements, mais cela ne se fait hélas pas sans casse. Sans parler de choc en retour qui n’est ( pour moi en tout cas) qu’une superstition largement entretenue par des gens qui ne pratique pas ; l’évocation et la conjuration d’un démon sont toujours lourdes de conséquences, raison pour laquelle il n’est pas possible d’en conjurer plusieurs par mois. Certains sont plutôt coopératifs, d’autres sont réellement dangereux et peuvent en exemple pousser au suicide ou encore à la maladie grave. Les actes magiques doivent donc toujours être les plus mesurés possible. Pour ma part, si certains démons comme Frimost, Murmur, Caym, Lilith ou Purson ont ma préférence, car l’impact qu’ils procurent lors de la mise en résonance avec leur information égrégorique reste en rapport intime avec l’ensemble de ma personnalité ; je ne me risque pas de trop par contre à conduire des nuisances sur base de Bélial, Guland ou autre Belzebuth, grands spécialistes de la destruction.

Ce qu’il faut bien comprendre ( c’est le conseil pour le jeune qui veut se lancer là-dedans) c’est qu’il n’y existe aucune protection suffisamment forte pour se protéger entièrement des effluves démoniaques. Aussi, évoquer un démon, quel qu’il soit, c’est avant tout lui fournir une quantité énorme d’énergie éthérique et vitale ( les Asiatiques parlent du « Qi »), énergie qui se fonde dans le cadre du rituel, au travers du geste, du verbe, de la visualisation, dans l’effort produit et ensuite projeté. Pour se manifester dans notre plan physique, le démon a besoin de cette énergie, et de notre projection mentale, mais au passage en y puisant le « carburant » va indéniablement y laisser la marque de ses propres informations égrégoriques. Un praticien qui va conjurer Frimost (le spécialiste de la lutte contre l’adversité, mais aussi esprit lié à Mars et au mardi) sera envahi de manière post-rituelle de colère, d’excitation, son mental va absorber l’aspect belliqueux de l’entité avec tout l’impact que cela pourrait avoir sur ses proches et son environnement. C’est à ce stade que résulte principalement la contrepartie : l’impact inconscient ; je te laisse donc imaginer ce que peut laisser comme trace un démon dont la destruction, la mort et la souffrance sont les caractéristiques majeures. Sinon, outre l’aspect mental qui se voit affecté, il y a aussi des conséquences physiques non négligeables. Cela va de fatigues persistantes pendant quelques jours, à des douleurs variant de modérées à très fortes. Pour cette raison, un praticien qui choisira la voie goétique ou sombre devra avant tout s’entraîner à résister pour un mieux à la douleur et à la fatigue.

N : À notre merveilleuse époque de tolérance, est-ce que ton imagerie sombre t’a déjà attiré des problèmes en particulier avec les extrémistes religieux de tout bord ?

S.L.L : Oui ça m’est arrivé quelquefois, mais j’essaie de ne plus perdre mon temps avec ces personnes.

L’Art de la guerre

N : Le loup, l’archange Saint-Michel, ton métier de militaire… bref tu es un guerrier. Tu nous parles un peu de ce côté de ta personnalité…

S.L.L : C’est une longue histoire. Enfant, j’étais le souffre-douleur de mon école et des autres gamins du quartier. Je n’avais que très peu d’amis. Puis vers 14 ans, je me suis mis à la pratique de certains arts martiaux : Taekwondo, boxe anglaise, kung-fu ; ou j’ai fini par exceller ( je fus en 1998 champion de Belgique de Kung fu) . Ces pratiques ont affirmé ma volonté et ma détermination, et m’ont appris également à encaisser les coups pour mieux les rendre. L’image du loup s’est en quelque sorte imposée à moi par ma nature solitaire, la protection des miens et mon tempérament devenu plus mordant. Le chemin de l’uniforme ne m’était par contre pas du tout prédestiné… La discipline, l’obéissance ne faisaient pas partie de mes qualités de l’époque et encore moins de mes motivations. Étant profondément rebelle à l’ordre et à l’autorité, c’est pourtant un étrange hasard qui m’a conduit en fin d’études à me rendre au bureau de recrutement avec une poignée de mes camarades de classe pour finalement suivre cette voie particulière. J’ai aujourd’hui une carrière de 20 ans, et quelques années de bordel derrière moi ( j’ai passé au total trois ans de ma vie en Afghanistan). Toutes ces années plus tard, si je regarde dans le rétroviseur de ma vie, je ne peux que constater que ce n’est pas moi qui aie cherché la guerre, mais bien la guerre qui est toujours venue à moi de façon discrète, anodine. Cependant, j’aurai préféré être journaliste ou paysan, cela m’aurait épargné beaucoup de traumatismes qui ont probablement influencé lourdement le cours de mon existence, car comme le disait Yoda « personne par la guerre ne devient grand »…À juste titre.

Saint-Michel ( ou Michaël c’est selon) est l’une des seules entités célestes avec qui je résonne et partage de l’affect. Il est étrangement venu à moi, se manifestant partout sur mon chemin, comme pour me dire : « eh vieux, je suis là…On pourrait collaborer tu m’intéresses ! » Depuis lors, il fait partie de mes tutélaires. Mais ange ne veut pas dire gentil petit séraphin au cœur d’or. Saint Michel est plutôt une grosse brute épaisse qui pisse du napalm et rote à grand coup de . 503. Il ne fait ni dans le détail, ni dans la demi-mesure. Notre collaboration se fait donc avec beaucoup de parcimonie, et uniquement pour des cas graves.

N : Ça doit être difficile de concilier ton job et ton activité de sorcellerie. Parviens-tu à cloisonner les deux ou as-tu déjà rencontré des problèmes par rapport à cela ?

S.L.L : La difficulté de ce métier réside dans mes nombreux absences et départs. Ce n’est pas évident d’un point de vue familial, et ça l’est encore moins dans le cadre sorcier. Certains rituels doivent s’effectuer sur la durée d’un cycle lunaire, ou se pratiquer à des dates clés. Il m’est donc souvent arrivé de devoir annuler des projets par faute de temps ou de priorité à mon travail. C’est donc un peu comme pour tout, il faut s’y adapter. Durant les périodes calmes, je mets à profit les travaux magiques de toutes natures, dans les moments de voyage ou de mission, je prends le temps de me déconnecter du milieu et de la magie et en profite pour des phases de réflexions et d’introspections. Au final j’aboutis à un équilibre relatif.

Bouteille pleine de clous rouillés

N : Quelques photos sur ta page m’ont intrigué, celles d’une bouteille emplie de clous rouillés et de toute sorte de saloperies que tu destinais à une personne avec qui tu avais un différent. Du coup, j’ai raté la fin de l’histoire, tu as mis la menace à exécution ou pas ? Concrètement qu’est-ce qui se passe pour la personne visée quand tu balances un tel sort. Elle tombe malade ? a des douleurs un peu partout… ou est régulièrement victime de crevaison en voiture ou en vélo ?

S.L.L : L’eau de fureur est un sort de magie des campagnes vieux comme le monde, celui dont tu parles est une de mes nombreuses améliorations. À défaut de posséder un témoin source d’une cible pour l’attaquer « éthériquement » ( le fameux principe d’analogie dans les traditions lucifériennes, ou ce que certains nomment de nos jours le procédé d’intrication quantique), on peut programmer une charge maléficiée sur base de nombreux éléments. Le rôle d’une telle concentration néfaste est de devenir une source d’attraction pour toutes les nuisances possibles et inimaginables. Par le vouloir, le praticien projette toute sa haine sur l’objet servant de réceptacle, et l’envoie ensuite au destinataire par tous les subterfuges possibles. Le travail se fait alors lentement, mais sûrement. Ce phénomène est très courant dans le milieu, et aussi extrêmement hypocrite. Dans le contexte que tu mentionnes, ce fût plutôt un moyen préventif de me protéger contre cette personne, et je ne suis pas allé au bout des choses. Lorsque ce n’est nécessaire, je ne vois pas de raison à nuire à autrui par la voie magique.

Sinon, côté résultat, c’est une méthode qui a déjà fait de nombreuses fois ses preuves. La cible se voit criblée de toutes les malchances possibles, de problèmes de santé, de couple, d’argent, tout ce que le sorcier a conduit comme malédiction… Et une fois lancé, on ne peut plus rien faire pour l’arrêter. Malheureusement, ce genre de méthode se pratique régulièrement, même par ceux ou celles qui paraissent opposés à leur éthique. La fin justifierait les moyens, semblerait-il.

Exorcisme

N : Tu es connu pour mener des exorcismes. Concrètement, explique-nous contre quoi tu te bats dans ce type d’activité. Une maladie mentale que la psychiatrie ne parvient pas à soigner ou un véritable démon comme Pazuzu dans l’Exorcisme. Pour en revenir au fameux dégueulis vert, est-ce que d’ailleurs la réalité ressemble au film ? Je ne sais pas si tu as vu le documentaire de William Fridekin sur un « vrai » exorcisme avec le père Gabriel Amorth, mais moi ça ne m’a franchement pas convaincu. Comme l’a élégamment souligné, le magazine Mad Movies, la possédée du reportage fait plus penser à une meuf mal baisée (je m’excuse pour le commentaire sexiste) qu’à un puissant démon. Mon petit neveu qui fait un caprice est deux fois plus flippant.

S.L.L : Je suis effectivement exorciste et désenvoûteur. C’est d’ailleurs une notion qui choque beaucoup de personnes dans le milieu. Personnellement, je trouve au contraire que cela a beaucoup de sens. Comme j’aime le dire, les meilleurs gardes-chasses sont d’anciens braconniers. Les gens se rangent et rangent les autres dans des espèces de cases-catégories, ils se disent agir pour le « bien » ou pour le « mal » en oubliant totalement la notion dualitaire qui nous anime ; comme j’aime le dire, nous sommes ombres et lumières. Ce qui fait ma grande différence et ma force dans ses domaines, c’est que contrairement à un prêtre qui sort du séminaire, ou à l’un de ces praticiens qui ont pour livre de chevet les méthodes de l’abbé Julio, je connais les envoûtements, j’en ai pratiqué des centaines dans divers but. Je connais la construction des rituels, et leurs effets. Les envoûtements sérieux se font toujours de manière très vicieuse, pour les contrer quoi de mieux qu’une personne tout aussi pernicieuse que l’assaillant ? De plus je connais fort bien les démons, leurs énergies, le ressenti en leur présence, bien plus qu’un apprenti lambda n’en apprendra dans les livres religieux , et n’étant pas nourri de croyances je ne suis pas influençable par la nature du psychoplasme divin. Éthiquement parlant donc, il ne me pose aucun problème de déclamer la litanie des saints pour exorciser un lieu le matin, et de réaliser un travail en magie satanique le soir suivi d’une messe noire dans un tout autre objectif. Les magies sont pour moi des outils, que j’emploie selon le besoin et l’objectif à atteindre. Pour ma part, mes travaux pour autrui ne sont plus que de cet ordre.

Mon avis sur le père G.A. est qu’il en fait peut-être beaucoup en rapport à la réalité. Cependant, je n’ai encore jamais été confronté à une personne touchée par un esprit malfaisant, dont le visage devient vert, sclérosé et dont le vomi fluorescent repeint les murs de la chambre. Et si cela devait être le cas un jour, je ne manquerais pas de changer d’avis sur mes notions du divin et du diable.

La plupart du temps, les personnes sont sujettes à de l’auto-envoûtement qu’ils s’infligent par la voie de la peur, de l’ignorance des procédés magiques ou encore par pure superstition, cependant je traite toujours ces personnes avec la même volonté et la même intensité que je ne le ferai pour un envoûtement réel. Dans ma démarche, je trouve intimement plus gratifiant et utile d’utiliser mes compétences et mes connaissances pour libérer des personnes qui ont été maladroites dans une démarche magique ou qui sont victimes de l’acharnement d’un sorcier commandité ( et crois-moi, les gens sont vraiment mauvais de nature et sans aucun scrupule ; j’ai connu des centaines de demandes de ce genre-là). Dans un monde ou la jalousie, la haine, la colère, la vengeance vont bon train, je trouve une grande satisfaction à porter mon aide à ceux qui la demandent. À l’heure où je t’écris ces lignes, je suis d’ailleurs en préparation de trois désenvoûtements…C’est dire que la demande existe et se veut de plus en plus forte, et les personnes compétentes manquent cruellement, ou se contentent d’en faire un commerce lucratif sans aucun suivi sérieux.

Concernant ce type de patientèle, même si ce mot n’est sans doute pas le mieux approprié j’en conviens, la réalité entre troubles mentaux et réalité occulte est parfois très mince, le mieux donc est de conjuguer le domaine de l’analyse médicale à celle de l’exorciste. Pour conclure cette question, je dirai que le film le plus authentique selon moi qui traite de l’exorcisme reste l’incontournable «  rite » avec Antony Hopkins.

N : C’est noté, je ne manquerai pas de le regarder.

Peinture

N : Un des aspects qui m’ont incité à suivre ta page c’est ton aisance avec l’écriture. Mais j’ai découvert qu’en plus d’avoir une belle plume, tu possèdes aussi un sacré talent pictural. Tu nous expliques comment tu as commencé à peindre. Quelles sont tes inspirations et les techniques que tu affectionnes ? Que procure aux acquéreurs de tes toiles la touche magique que tu apportes à tes créations ?

S.L.L : Merci 🙂 Depuis tout jeune, je passe mon temps à écrire et à écrire encore. Je me débrouille plutôt bien, mais je dois encore travailler et apprendre surtout dans l’orthographe ou je souffre encore de nombreuses lacunes. Mais bon, j’y travaille et me soigne. J’ai fait des études artistiques et j’ai un pur cerveau de gaucher qui fait que je suis un bordélique-chaotique vivant à 100 à l’heure dans ma créativité. Je déteste le trait droit et mesuré, soigné et parfait…Ce n’est pas moi et je l’assume parfaitement bien. Je fais toujours tout à main levée vibrant avec mon émotivité du moment, j’y vois une démarche gage de sincérité et d’authenticité. Après on aime ou on aime pas, mais l’art c’est cela aussi : faire passer des émotions au travers d’un langage pictural ou s’anime symbolisme, composition et code de couleurs. Un truc que j’adore , c’est ne pas avoir de limite dans ma façon de peindre et dans les procédés que j’utilise. J’expérimente un tas de choses, et cela semble plaire. Les retours des toiles que j’ai faites sont vraiment positifs.

 

Franc-parler

N : Tu es connu pour ton franc-parler et ton expression brute de décoffrage. Ça a dû t’attirer pas mal d’emmerdes ? Tu nous racontes quelques anecdotes ?

S.L.L : Sans doute mon plus grand défaut. À vouloir être le plus authentique possible, on s’attire toujours un paquet d’emmerdes. C’est quelque chose que je dois travailler, ne fût-ce que pour moi, et pour protéger les miens. Le milieu de l’ésotérisme, voire des réseaux sociaux est un monde dominé par l’hypocrisie, le mensonge, et la trahison. Je ne parlerai pas d’anecdotes, car il me semble inutile de remettre de l’huile sur le feu ; simplement je dirai que parfois à vouloir rester « vrai », les amis d’hier sont parfois devenus les ennemis de demain ou même d’aujourd’hui. Ce qui est pour tout le monde fort dommage même si je ne nie absolument pas avoir ma propre part de responsabilité dans tout cela.

J’ai toutefois pris la décision de m’éloigner un maximum des réseaux sociaux et de me recentrer sur ce qui est vraiment important. Ma famille et moi-même. Les véritables amis ne sont de toute façon pas sur Facebook, sur Instagram ou autre Tweeter….Ils sont là dans la vraie vie et bien loin des écrans sur lesquels nous passons finalement trop de temps et y dépensons de l’énergie inutilement.

Le futur

N : Tu nous parles de tes projets pour l’avenir.

S.L.L : Oui, j’en ai quelques-uns….J’aimerais me faire connaître davantage dans le domaine de l’art, notamment en cherchant quelques lieux où pouvoir exposer sans grande prétention. J’avais pensé créer une maison d’édition sous mon propre label, mais après avoir fait une brève étude de marché, l’idée s’est avérée peu séduisante et très coûteuse. Sans ça j’ai plusieurs projets de livre à publier : un sur les miroirs et le psychomanteum4, la suite de mon premier livre « magie satanique » , un livre sur le désenvoûtement, sur l’envoûtement d’amour et enfin sur la porn-magick5 et le temple de Lilith. Tout ceci viendra en temps voulu. Après cela, je mettrai fin au personnage de Sirius Lupus Lux, qui je l’avoue commence à prendre le pas sur ma vie personnelle, un peu de façon Dr.Jeckyl &Mr Hide… Sans doute qu’après je m’essaierai à quelques nouvelles ou essai de roman fantastique sous un quelconque pseudo. L’idée est de disparaître comme je suis venu.

Cinéma et littérature

N : Bon sur Nazteratom, on adore la littérature et le cinéma fantastique et les trucs un peu fous… peux-tu nous dire quels sons tes films ou tes livres préférés en rapport avec la magie/sorcellerie… ou qui n’ont rien à voir. En gros, si tu es un fan de Titanic ou de Bambi, c’est le moment d’avouer.

S.L.L ; Oulah, il y a beaucoup à dire là dessus…. Je vais tâcher d’être bref et concis.

Coté film  j’aime beaucoup : Le seigneur des anneaux, Starwars, The Rite, Hellraiser, Jean de Florette & Manon des sources, Alice au pays des merveilles ; et j’avoue avoir été triste lorsque Jack s’est noyé dans Titanic. Bambi par contre m’a donné envie d’un steak sauce aux airelles. Je ne suis pas trop série par contre, sauf peut-être exception pour les séries The Exorcist, Prison break et Walking dead.

N : Prison break ? Berk, si tu as aimé cette série carcérale, je suppose que tu n’as jamais vu Oz, si c’est le cas, jettes-y un œil, je pense que tu accrocheras. À côté des salopards de Oz, le casting de Prison Break ressemble à un boys-band. Désolé,c’était une intervention purement subjective.

S.L.L : Pas de soucis. J’assume 🙂

Les derniers livres sur la sorcellerie qui m’ont vraiment séduit sont la trilogie des « Méa culpa » de D. Garot, ( disponible chez Lulu.com) et « Néma » de Frederic Gynsterblom ( chez Lulu également).

N : Je vais mettre ça sur ma liste de lecture.

Un peu d’amour dans ce monde brutes

N : Pour finir, je trouve qu’on n’a pas assez parlé de cul… c’est quoi ta position sexuelle préférée ? Et surtout… pourquoi ?

S.L.L : Je suis un passionné de la levrette, prise par la gorge, de bonnes claques sur les fesses et des burnes qui résonnent comme des cloches de pâques en heurtant le bas ventre de ma partenaire, mais j’aime aussi me faire dominer par une partenaire très entreprenante…Toujours ce bon vieux principe dualitaire qui revient quoi….. Sinon, en bon libertin les gang bang et les orgies entre couples et célibataires sont très appréciables, pourvu que ça baise durement et longtemps et que ça sente le foutre chaud et la cyprine à pleine narine ( ceux qui connaissent les alcôves de ces clubs pour coquins me comprendront) 🙂 .

N : En père de famille respectable, ces endroits de débauches me sont bien sûr étrangers, mais dans une autre vie, je songerais à en profiter avant de me maquer 🙂

Quelle est ton actrice porno favorite ?

S.L.L : Si je ne devais en citer qu’une, ce serait Gianna Michael , mais comme je suis un fornicateur dans l’âme et dans le vice, je vais en citer plusieurs : Sexy Susi, Kitten, Milly d’Abbraccio, Brittany Bardot, Larking Love, Kirsten Halborgh, Delfynn Delage, Teresa Orlowsky, Sandra Scream, et bien d’autres !!!!

N : Et pour finir, si tu avais un donjon pour torturer tes ennemis ou de belles victimes consentantes qui te diraient « Sirius fais-moi mal », quel matos utiliserais-tu… plutôt style inquisition (vierge de fer, poire d’angoisse…) ou électricité ? Attention, tu n’as droit qu’un seul instrument.

S.L.L : Lol, drôle de question… Je t’avoue ni avoir jamais vraiment réfléchi…

N : Ah bon,c’est le premier truc auquel je pense en me levant. Tu crois que je devrais consulter ?

S.L.L : À chacun son truc je dirai, moi je commence mes journées avec une dose de Xvidéos

Je vais rester très classique dans cette réponse, je prendrai la cravache pour le plaisir des soumises , ou la batte ( Lucie) de Negan pour mes ennemis. ( Je sais ça fait deux, mais dans ma tête nous sommes plusieurs…Ombre et lumière !)

N : Après cette note joyeuse, je te laisse le mot de la fin :

Je ne peux que te réitérer mes remerciements pour cet interview qui certes m’aura demandé plusieurs jours de travail, mais aura été très sympa à réaliser. J’espère en tout cas que nous aurons un jour le plaisir de nous rencontrer et pourquoi pas de collaborer à l’un ou l’autre projet.

En attendant, je te souhaite le meilleur : que ton livre devienne un foutu best-seller, que tu deviennes Mister Univers, et surtout une longue et dure, même par ces fortes chaleurs ! Prends soin de toi;)

N : Merci à toi et si l’occasion se présente,ce sera un plaisir de collaborer.

PS : Ton familier, Chubmok est aussi horrible que ta couverture… Tu es vraiment capable du meilleur comme du pire… toi aussi ! Bigre !!!!

N : Ah,je vais faire un article sur l’histoire de ma couverture parce que moi, je l’aime bien (et j’espère ne pas être le seul).

S.L.L : Ce serait intéressant oui:)

S.L.L.

Quelques liens pour vous familiariser avec l’univers de Sirius.

Son livre : Magie satanique, pacte et messe.

Sa page facebook : SLL, Praticiens des arts noirs. sur laquelle il d’ailleurs effectué une critique de mon livre.

Son autre page facebook dédiée à ses toiles : SLL, Arts Senestres

1 : C’est une plante, que l’on nomme aussi communément « griffe du diable » qui sert de base aux encens sacrés utilisés dans le satanisme, certaines magies lucifériennes ou encore en goétie.

2 : Terme attribué à Nahéma-Nephthys pour désigner de manière synonyme les égrégores.

3 : La .50 est un calibre de munition pour les mitrailleuses lourdes de type browning, connu aussi sous le nom de 12.7 x99 Otan. Pour ceux qui ont vu le film Rambo 4, c’est avec ce genre de truc qu’il dégomme à la fin du film l’armée birmane.

4 : Ce terme dans la Grèce antique désignait un lieu, à Ephyra, en Epire, ou se pratiquait un oracle des morts au sein d’un nécromanteïon. Dans une vision plus contemporaine, ce terme a été repris par le Dr. Moody ( auteur du livre « rencontre ») au sein de ses recherches sur une possible communication avec les défunts en ré-adaptant les méthodes antiques au monde moderne

5 : Dans le milieu francophone, il est fort probable que je sois l’un des seuls à avoir exploré cette idée et en avoir développé un système magie. Par contre, j’ignore ce qu’il en est dans le milieu anglophone beaucoup avancé que nous en terme d’arts noirs. Je ne vais donc pas développer d’avantage, et rester particulièrement discret sur ce projet particulier.

Et pour finir un lien vers une chronique de “Réussir sa vie grâce à la magie” réalisée par Sirius.

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Nazteratom – Réussir sa vie grâce à la magie – fonctionne aussi pour les gens rationnels – formats papier et numérique

 

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